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Ainsi l'éléphant qui tombe
Ne se peut plus relever
A moins qu'autres à grands cris
Ne l'excitent de la voix,
Me voilà semblable à lui,
Car mon méfait est si grand et pesant
Que si la cour du Puy et braves gens
Et grands mérites des loyaux amants
Ne me relèvent, point n'en puis sortir.
Qu'ils daignent donc pour moi crier merci
Auprès de qui nulle raison ne vaut.
Si par faute d'amants vrais
Ne puis en joie retourner,
A jamais laisse les chants,
A néant je suis réduit
Et vivrai comme un reclus,
En triste solitude confiné,
Car ma vie est chagrine et misérable,
Et tout m'est dol et plaisir m'est douleur,
Et point ne suis à la manière d'ours
Qu'on peut battre et bafouer sans merci :
Il engraisse, profite et s'améliore.
Texte que j'ai trouvé dans un livre de Michel Debouchaud intitulé "Troubadours et premiers poètes en Sud-Ouest" paru aux Nouvelles Editions Debresse en 1984.
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